NOS OUVRAGES
Lacan et le « moment Clérambault »
Présentation de l’ouvrage
Jacques Lacan a été l’élève du psychiatre Gaëtan Gatian de Clérambault à l’Infirmerie Spéciale de Paris, de l’automne 1928 à l’été 1929. Clérambault se distinguait par la qualité de ses séries cliniques. Lacan, dans un article de 1931, rend un hommage ambivalent à son Maître, en amputant au passage son prénom et Clérambault l’accuse de plagiat. Les choses auraient pu en rester à ce crime de lèse-majesté somme toute anecdotique sans l’incroyable inventivité de Lacan à la veille de finir sa thèse et sur le point de se tourner vers Freud et la psychanalyse.
Nouant des fils empruntés à la philosophie, à la psychiatrie et au discours psychanalytique, Adrien Klajnman traite du « moment Clérambault » pour Lacan, moment qui apparaît comme un tournant vers l’étude de la genèse de la paranoïa, de la folie à deux, du délire collectif et du crime de masse. Loin de constituer un antécédent embaumé, le « moment Clérambault » pour Lacan est constitutif de la fraicheur du discours psychanalytique, attentif aux conditions de sa naissance. Les textes représentatifs du « moment Clérambault » dans le devenir de Lacan sont ici publiés.
Présentation de l’auteur
Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, Adrien Klajnman est agrégé, docteur en philosophie, membre de l’École de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien et enseigne la philosophie à Paris, au Lycée Louis-le-Grand. Il a publié l’ouvrage Méthode et art de penser chez Spinoza (Editions Kimé) et de nombreux articles, notamment « Brunschvicg, lecteur de Spinoza et Pascal », in Pascal et Spinoza (Editions Amsterdam), « Interprétation spinozienne de l’Ecriture et interprétation freudienne du rêve », in Spinoza et la psychanalyse (Hermann) ; « Inquiétant retour à l’inquiétante étrangeté » et « Ladite hystérie de Socrate » in Mensuel de l’École de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien-France.